Les amortisseurs jouent un rôle essentiel en matière de confort de conduite et de tenue de route. En cela, l’amortisseur est un élément clef au sein du système suspension en matière de sécurité.
Les amortisseurs freinent les mouvements du ressort pour éviter les rebonds et garder la voiture en contact avec le terrain. Comme leur nom l’indique : ils amortissent. Le principe est bien d’amoindrir les va-et-vient liés aux débattements de roues quand l'auto passe sur des imperfections ou lorsqu'elle prend un virage (tangage). Ils freinent un mouvement mais ne l'empêchent pas.
Garants de la liaison au sol, des amortisseurs performants éviteront également les vibrations dans l’habitacle. La direction sera plus précise et le freinage plus efficace.
A contrario, un amortisseur usé, inadapté ou de mauvaise qualité peut vous faire quelques frayeurs dans des virages serrés ou sur des routes accidentées (nids de poule), rendant la conduite inconfortable et dangereuse.
Principe de fonctionnement
Le rôle des amortisseurs est donc de convertir une énergie cinétique (le mouvement de va-et-vient) en calories (chaleur ici). Il faut donc comprendre que la sollicitation des amortisseurs les fera légèrement chauffer.
Par exemple, dans le cas d’un amortisseur hydraulique, tel que le KONI 87 5085L/R SPORT pour une Peugeot 205, lorsque l'amortisseur se comprime, le piston monte dans un cylindre rempli d'huile, à ce moment là il est divisé en deux chambres : ce qu'il y a en dessous du cylindre et ce qui a au dessus. Sous la poussée du piston, l'huile se déplace dans le cylindre d'une chambre à l'autre. Lorsque l'amortisseur se détend, le piston descend et l'huile remonte. L'avantage du piston est d'éviter tout phénomène de retour brusque (effet de rebond) lorsque vous roulez sur les imperfections (l'amortisseur jugule les mouvements chaotiques et vifs des ressorts). Grâce au freinage provoqué par le temps que met de l'huile à s'écouler d'un réservoir à l'autre, la violence du choc est endiguée.
De plus, il y a une petite réserve d'air destinée à compenser la pression d'huile et permettre une meilleure réactivité des pistons face aux débattements à haute fréquence. En effet, lorsque le piston monte (compression), on fait pénétrer du métal (le volume du piston) dans le volume de liquide. La petite chambre d'air sert donc à accueillir l'huile qui est chassée (l'air est alors comprimé à ce moment là, car il n'y a pas de soupape permettant d'évacuer cette pression). De plus, lorsqu'un un débattement vif se produit (ex : roue qui tape une bosse importante brutalement), le gaz va réagir plus vite en compression que l'huile qui doit passer d'une chambre à l'autre (cela met un certain temps).
Amortisseurs mono-tubes et bi-tubes
Il existe deux types spécifiques de construction d'amortisseurs : les amortisseurs mono-tubes et les amortisseurs bi-tubes.
L'amortisseur mono-tube a une chambre remplie d’huile et de gaz sous pression séparés par un piston flottant. Ce design offre une dissipation de chaleur efficace, ce qui améliore les performances de conduite et la durabilité de la suspension.
L'amortisseur monotube utilise un cylindre à volume variable rempli d'huile et de gaz séparés par un piston flottant pour créer de l'amortissement lors de la compression grâce à une augmentation de la pression.
Lors de la détente, l'huile est poussée à travers le piston, créant de l'amortissement, et le piston flottant reprend sa position initiale lorsque la tige sort.
L'amortisseur bi-tubes se compose de deux tubes : le tube interne pour que le piston travaille et l’autre, appelé tube réservoir (externe), pour que l’excès d’huile se déplace dedans et dehors. Ce design offre une bonne capacité à gérer les charges variables en ajustant la résistance en fonction des conditions de conduite, ce qui améliore le confort et la tenue de route du véhicule. De plus, leur conception à deux tubes permet à ces amortisseurs de mieux résister à l’usure.
Lors de la compression, l'huile passe du bas au haut du piston par les orifices et le clapet de non-retour, tandis qu'une quantité est évacuée vers le réservoir via la soupape du fond, générant de l'amortissement par la résistance rencontrée.
Lors de la détente, l'huile est comprimée et passe à travers le piston, créant de l'amortissement, tandis qu'une quantité compensatoire est aspirée du réservoir vers le bas du cylindre pour remplacer le volume de la tige de piston sortante.
Voici à quoi ressemble l'intérieur d'un amortisseur KONI :
Maintenant, vous en savez un peu plus sur le fonctionnement des amortisseurs !